« Attention décompte ! » m’annonce dans l’oreillette, l’assistante du réalisateur. C’est ce que me répète dans la seconde qui suit en écho le régisseur sur le plateau.

« Cinq, quatre, trois, deux, un, direct ! ». Le générique est lancé, impossible de rembobiner. Et pourtant ce n’est pas l’envie de fuir qui manque. Dès les premières secondes, je suis pris dans un véritable tsunami d’émotions. Une décharge d’adrénaline s’empare de la totalité de mon corps. A y penser encore aujourd’hui, j’en ai la chair de poule. Je reprends mon souffle, premier titre, deuxième titre, puis le troisième.
Jusque-là tout va bien. Retour antenne, le rouge de la caméra s’allume. La petite ampoule quasi invisible m’éblouit. Je ne vois presque plus rien sur le prompteur.