LES CHRONIQUES
BONNE RÉSOLUTION AMÉRICAINE ET MAROCAINE
Il faut beaucoup d’intelligence et de finesse pour réussir la prouesse de marquer l’histoire dans un domaine de pointe. En la matière, force est de constater que le Maroc sait s’y faire, comme il l’a maintes fois prouvé par le passé. À présent, il a réussi à s’illustrer sur l’échiquier mondial de l’intelligence artificielle, en avançant patiemment ses pions, sans faire cavalier seul.
Par la voie de son ambassadeur, Représentant permanent aux Nations unies, le Royaume fut l’unique pays émergent et africain à se tenir aux côtés de son homologue américain et de 4 autres diplomates onusiens. C’était lors de la conférence de presse de présentation de la première résolution des Nations unies destinée à développement durable ». Le texte, dévoilé le jour du printemps, a fait germer dans l’esprit de ses lecteurs une série de craintes liées à des « systèmes d’intelligence artificielle (qui) présentent des risques qui sont susceptibles (…) de creuser le fossé numérique entre les pays et à l’intérieur même des pays, de renforcer les inégalités structurelleset les préjugés, d’entraîner des discriminations, d’affaiblir l’intégrité de l’information et l’accès à celle-ci». Un état des lieux qui a de quoi ….
ET SI LES AVATARS PRENAIENT LE POUVOIR ?
Il faut beaucoup d’intelligence et de finesse pour réussir la prouesse de marquer l’histoire dans un domaine de pointe. En la matière, force est de constater que le Maroc sait s’y faire, comme il l’a maintes fois prouvé par le passé. À présent, il a réussi à s’illustrer sur l’échiquier mondial de l’intelligence artificielle, en avançant patiemment ses pions, sans faire cavalier seul.
Baptisée Victoria Shi, elle ne fait pas de chichi, et possède un cerveau bien plus gros qu’un pois chiche. Derrière ses airs de jeune femme modèle et réfléchie, à la tenue sombre et sobre, se cache en réalité une illusion d’optique technologique. Comme sorti tout droit d’un rêve, cet avatar invétéré prend la parole au nom de Kiev, « pour commenter officiellement les informations consulaires destinées aux médias ». Une création originale modelée par l’imaginaire d’un ministère des Affaires étrangères, qui ne manque manifestement pas de ressources cérébrales lorsqu’il s’agit d’asséner des coups contre Moscou. À la place des discours de haine, l’Ukraine a donc choisi de jouer la carte de la séduction. Telle une prémonition, le prénom de ce nouvel agent très spécial renvoie à la victoire tant espérée tôt ou tard. Quant au nom de famille, il ne signifie, ni plus ni moins, intelligence artificielle en ukrainien. Et lorsqu’on creuse encore un peu, on comprend que derrière l’apparence lisse de celle….
FACE À LA PRESSE, CHATGPT PRIÉ DE PASSER À LA CAISSE
Entre les groupes de presse et les géants de l’intelligence artificielle, c’est «Je t’aime, moi non plus». En la matière, deux camps, qui ne font pas dans les sentiments, se dessinent pour l’instant. Même s’il y a fort à parier, qu’à terme, de toute manière, ils ne feront plus qu’un.
D’un côté, il y a les journaux qui sont dernièrement montés au créneau, pour dénoncer le saccage de leurs écrits. Bousculés dans le confort de leur cage dorée, ils se sont mis à pousser des cris d’orfraie. Mais cela n’a fait ni chaud ni froid aux grands noms de l’IA, qui continuent à garder au frais leurs perspectives génératives comme si de rien n’était. En hiver comme en été, ils alimentent donc, en toute insouciance, la mémoire de leurs intelligences à la faim infinie, pour leur permettre de proposer de manière plus ou moins raffinée des résultats suffisamment affinés. À l’ère des grands modèles de langage, le conflit qui opposait d’antan les moteurs de recherche aux promoteurs des droits d’auteurs semble relever d’un autre âge. Désormais, face à l’ampleur des dommages et des intérêts en jeu, il faut sortir l’artillerie lourde. Pas moins de huit journaux composant le deuxième groupe de presse américain se sont ainsi
FAIRE PREUVE D’INTELLIGENCE… ARTIFICIELLE
Le Maroc a certes manqué le coche de la généralisation du coding dans ses écoles, mais aujourd’hui notre pays a l’opportunité non seulement de rattraper son retard, mais aussi d’opérer un véritable bond technologique.
L’intelligence artificielle est partout. Elle est tellement ancrée dans notre quotidien qu’on ne la remarque même plus. Elle est dans les recherches que nous réalisons sur internet, dans les photos et les vidéos que nous consultons sur le web, dans nos examens médicaux, dans les plans de certains édifices, dans les followers de nos réseaux sociaux et même dans la musique que nous écoutons ou certaines toiles que nous admirons. Face à cette énorme vague qui déferle sur notre vie privée et nos activités professionnelles, il y a principalement trois manières de procéder. Nous avons d’abord ceux qui se plongent dans le déni et qui détournent le regard de la lame de fond qui va inéluctablement les emporter. Une attitude suicidaire qui les relègue dans les tréfonds de l’univers numérique. Il y a ensuite ceux qui se prennent pour des superhéros, convaincus qu’ils ont le pouvoir de freiner ce mouvement irréversible. Et plus
PAROLES, PAROLES ET PAROLES… SANS INTERPRÈTE
De nombreux générateurs de chansons dopés à l’IA ont vu le jour, comme s’il en pleuvait. Cela nuit un peu plus à une industrie musicale qui n’a plus que ses larmes pour pleurer, après avoir enchaîné les fausses notes ces dernières années, depuis l’apparition des plateformes digitales.
I maginez Asmaa Lamnawar interprétant du Jacques Brel, les H-Kayne reprenant du MC Solaar ou encore Salma Rachid chantant du Whitney Houston. Ce qui semble relever de la fiction est désormais en mesure de devenir réalité, comme un cadeau empoisonné tombé du ciel. Récemment, en effet, de nombreux générateurs de chansons dopés à l’IA ont vu le jour, comme s’il en pleuvait. Dès lors, cela nuit un peu plus à une industrie musicale qui n’a plus que ses larmes pour pleurer, après avoir enchaîné les fausses notes ces dernières années, depuis l’apparition des plateformes digitales. Mais cette fois le péril sur les paroles est bien plus important, notamment depuis qu’il est devenu quasi puéril de faire chanter n’importe qui sur n’importe quoi. À présent, il n’est plus uniquement question de préserver la valeur des droits d’auteur, mais bel et bien de prendre de la hauteur pour protéger l’intégrité artistique des
QUAND L’IA MET LA PRESSE SOUS PRESSION
Dans bien des médias de notre État, l’intelligence artificielle est aussi virtuelle que superficielle. Cela pourrait faire rire aux éclats Meta et les autres mutants de la Tech, si ce n’était dramatique au regard de l’ampleur du choc algorithmique qui se profile à l’oraison (funèbre).
L’ IA générative est en train de devenir une technologie disruptive dans le secteur de la presse et des médias. Une situation appelée à se déployer à travers une dynamique irréversible, inversement proportionnelle à l’expansion du métaverse. Cette déferlante risque bien de balayer sur son passage tous ceux qui refusent de se confronter aux réalités artificielles. Ces partisans du «c’était mieux avant», qui pensent avoir déjà fourni assez d’effort en négociant à débit réduit le tournant de l’internet et du numérique, les voilà qui considèrent désormais que cette révolution, aux yeux du monde entier, n’aura finalement que peu de répercussions, tel l’effet d’un léger coup de vent porté par des tendances dans l’air du temps. Et puis tant pis s’ils ont tort. Car le jour où les rédactions qu’ils animent seront soufflées par le courant d’une concurrence qui aura su prendre les devants, eux seront bien loin, à l’abri des palmiers et des cocotiers en train de
SUR LA BONNE VOIX… DE SYNTHÈSE
Désormais, il suffira de quinze secondes pour que tout ce que vous direz soit retenu contre vous. Quinze petites secondes d’un échantillon audio, c’est uniquement ce qu’il faut au dernier-né du géant américain de l’intelligence artificielle pour reproduire votre propre voix.
Voice Engine, c’est son nom, a donc plusieurs cordes vocales à son arc, ce qui en fait une arme technologique pour le moins redoutable. Une véritable prouesse dont le retentissement a largement été masqué par la gravité du vacarme des inquiétudes qu’elle suscite. Un bruit médiatique qui a provoqué cette semaine des pics d’audience très aigus. Il faut dire que les nombreuses applications que ce nouvel outil permet désormais sont loin d’être tombées dans l’oreille d’un sourd. À commencer par celle de tous ceux qui y voient le moyen de tromper de quelque manière que ce soit leur cible à des fins frauduleuses. Les voix, aussi divines soientelles, étant devenues pénétrables, notre sens de l’ouïe est désormais déboussolé par cette technologie qui fait tampon sur nos tympans. Même l’oreille la plus absolue risque fort de devenir obsolète
QUAND LE VER INFORMATIQUE ENTRE DANS LA POMME
Il s’en est effectivement fallu de peu pour que les iPhone ne deviennent aphones. Mais c’était sans compter sur la création d’Apple Intelligence en vue de la doter de nouvelles cordes vocales à son arc.
Tim Cook semble avoir trouvé la recette du succès pour rattraper son retard dans la course à l’intelligence artificielle. Une décoction concoctée in extremis par le patron d’Apple. C’est sans doute l’aboutissement d’une ébullition cérébrale, avec pour principal ingrédient, si ce n’est l’unique, la formule magique développée par Open AI. De quoi s’ouvrir grandes les portes des applications infinies, définies par les grands modèles de langage, tout en préservant à l’abri des regards indiscrets, leur cuisine interne et les ustensiles qui vont avec. Le géant de Cupertino, qui fut longtemps largement en avance sur la concurrence, a vu son avantage tiré de son sens de l’innovation, fondre comme neige au soleil, dans la marmite informatique de certains de ses rivaux. Cela n’a pas manqué de donner des sueurs froides à Siri. L’assistante virtuelle, qui a eu longtemps le vent en poupe, a été balayée comme une poupée de chiffon par la tornade ChatGPT. La voix vedette des smartphones a failli se retrouver reléguée au fin fond du cimetière des antiquités
COPIER L’IA FAIT «COLLER» LA CRÉATIVITÉ
L’avantage technologique doit être utilisé de manière homéopathique pour pousser encore plus loin les limites de la créativité. Sans quoi, celle-ci risque de perdre en intensité à force de se limiter à coller sur le papier ce qui a été copié ailleurs par ChatGPT
Lorsqu’il a inventé le fameux raccourci du « copier-coller», Larry Tesler était à mille lieues d’imaginer l’ampleur du succès de son astuce informatique. Il a pu cependant prendre toute la mesure de son utilisation au cours des 4 décennies qui se sont écoulées depuis. Mais il n’assistera pas à la révolution dans laquelle son invention s’est retrouvée embarquée malgré elle. Décédé en février 2020, à l’âge de 74 ans, ce génie de la Silicon Valley aura échappé aux bouleversements générés par l’intelligence artificielle générative, notamment en matière de production de contenus littéraires. Moins de 3 ans après sa disparition, l’apparition de ChatGPT a littéralement chamboulé la capacité chez tout un chacun de rédiger un texte basique ou élaboré, quel que soit le prétexte. En quelques secondes, les mots s’alignent et les phrases s’enchaînent, débarrassant le rédacteur des chaînes liées au syndrome de la page blanche. Il ne lui reste plus alors qu’à le copier, puis le coller sur quelque support que ce soit, sans se soucier des « qu’en dira-t-on ».
QUAND L’AFRIQUE SE SENT POUSSER DES AILES GRÂCE À L’IA
Le continent le plus jeune et le plus prometteur sur Terre ne doit surtout pas passer à travers les avantages offerts par cette matière en pleine ébullition. Ces esprits illuminés par la grâce de l’IA incitent, pour ce faire, les dirigeants à libérer les énergies pour amener les développeurs, les chercheurs et les entrepreneurs à se mettre au diapason d’une Afrique explorant ces nouveaux horizons.
Face à l’IA, l’avenir n’a qu’à bien se tenir. Il y a quelques mois de cela, personne n’aurait pu imaginer la tournure que prendront les évènements. De quoi faire tourner bien des têtes et perdre autant de repères. Au regard du champ des possibles ouvert par cette technologie disruptive, la rupture est consommée avec les règles de prudence qu’impose l’élégance, de ceux qui pensent les contours du monde futur, qui nous entoure désormais. Certains d’entre eux n’ont d’ailleurs pas hésité à se lancer dans des perspectives prédictives à l’occasion du Gitex Africa Morocco qui vient de se tenir à Marrakech. Ils ont joué à se faire peur ou à se rassurer face aux enjeux inhérents au développement de l’intelligence artificielle sur le continent. Parmi les experts réunis dans la cité ocre, quelques-uns ont mis en avant les aspects révolutionnaires de ces grands modèles de langage qui sont en train de remodeler toutes les idées reçues depuis l’antiquité. Audelà des bouffées d’oxygène
ANTHROPOMORPHISME, LE PAS DE TROP
Après avoir déployé des efforts technologiques considérables pour proposer des services à la pointe de la modernité au profit de ses utilisateurs, voilà qu’OpenAI tire la sonnette d’alarme.
Décidément le monde mystérieux de l’intelligence artificielle n’en finit pas de nous surprendre. Après avoir déployé des efforts technologiques considérables pour proposer des services à la pointe de la modernité au profit de ses utilisateurs, voilà qu’Open AI tire la sonnette d’alarme. Et contrairement à ce que l’on aurait pu croire, il ne s’agit pas d’une simple mise en garde contre l’utilisation accrue de sa plateforme, ou bien d’une nouvelle campagne de sensibilisation pour préserver les droits d’auteurs, comme cela a pu être le cas par le passé. Non ! C’est bien plus préoccupant que cela. Le mastodonte de l’IA est en train de se rendre compte qu’il a créé un petit monstre, qui est en train de lui échapper et de générer des comportements aussi inappropriés qu’inattendus. Il se trouve que les différentes voix attribuées à son logiciel sont tellement réalistes et interactives, que le leader des grands modèles de langage s’inquiète de voir les utilisateurs se comporter avec elles comme s’il s’agissait de
À VIVATECH, DE L’IA EN VEUX-TU EN VOILÀ
L’intelligence artificielle est en train d’infuser dans nos esprits, sans qu’on l’ait forcément choisie. Par petites doses, comme si de rien n’était, elle s’impose dans nos moindres faits et gestes et transpire jusque dans l’air que l’on respire.
Il y a de l’IA ici et là, comme s’il en pleuvait. Un constat qui s’est imposé au regard des visiteurs du plus grand salon européen dédié aux nouvelles technologies. Pendant la 8e édition de cet évènement parisien, qui a pris fin le 25 mai dernier, il n’y en avait que pour elle : l’intelligence artificielle. Dans toutes les allées de la porte de Versailles, cette révolution en ordre de marche a résonné dans l’esprit des milliers de participants. Un écho retentissant et puissant aux dernières avancées techniques qui sont en train de bouleverser notre quotidien et notre vie professionnelle. Les exposants issus du monde entier ont ainsi rivalisé d’ingéniosité pour attirer l’attention sur leur solution dopée à l’IA. Des innovations déployées, avec plus ou moins d’artifices, à travers des applications que l’on croirait tout droit sorties d’une série de science-fiction. De la robotique à la médecine en passant par les activités physiques et la mobilité, aucun secteur n’est épargné par cette incroyable déferlante technologique.
LE RECOURS À L’IA DANS LES MÉDIAS : GAGE DE CONFIANCE OU DE DÉFIANCE ?
Aux yeux du grand public, l’IA est moins problématique lorsqu’elle est employée en coulisse par des journalistes qui cherchent uniquement à rendre leur travail plus efficace. Comme si l’intelligence artificielle était une sorte de poussière que l’on devait cacher sous le tapis de la souris.
À l’instar de nombreux secteurs d’activité, les médias n’échappent pas à la déferlante de l’IA. Mais la presse est sans doute l’un des rares domaines dans lequel le recours à l’intelligence artificielle recèle un double enjeu. Le premier, comme pour les autres secteurs, soulève la question des nouveaux usages et des chamboulements induits dans le processus de production. Le second, en revanche plus spécifique, met en relief le comportement des lecteurs, auditeurs et autres téléspectateurs vis-à-vis de cette information dopée par les grands modèles de langage. Les attitudes du public à l’égard de l’utilisation de l’IA dans le journalisme, c’est justement l’un des aspects, pour le moins pertinent, explorés par Amy Ross Arguedas, dans le dernier rapport de Reuters Institute for the Study of Journalism. Sur les 100.000 personnes interrogées, réparties sur une zone qui englobe la moitié du globe, une grande majorité a une connaissance très limitée sur ces nouvelles techniques devenues sources de méfiance et de moindre confiance.
LES JO DE PARIS À L’ÈRE DU PARI DE L’IA
L’IA ne fait pas que protéger les athlètes, elle les aide aussi à performer pour donner le meilleur d’eux-mêmes pendant la compétition olympique.
Ces Jeux olympiques d’été seront historiques à plus d’un titre. Les organisateurs ont vu les choses en grand. Qu’il s’agisse de la cérémonie sur la Seine, la plus chère de l’histoire, ou des différents défis à relever sur le plan sécuritaire. Et en la matière justement, le Comité d’organisation peut compter sur une arme redoutable : l’intelligence artificielle. C’est elle qui alimente notamment les systèmes de vidéosurveillance algorithmiques. Une technologie inédite dans le cadre de cet événement sportif planétaire. Des caméras hyperpuissantes sont en effet chargées de détecter de manière quasi instantanée certaines situations d’urgence, telles que les départs de feu, les mouvements de foule ou encore la présence anormale d’objets abandonnés. L’IA est ici utilisée en tant que matière préventive. Mais dans ce contexte, elle doit aussi faire office d’arme défensive contre les cyberattaques susceptibles de provoquer des
LES AMBITIONS ÉCOLOS DE LA TECH DANS LE GOULOT DE L’IA
Si vous demandez à Google quel est l’impact du développement de l’IA sur la protection de l’environnement, le moteur de recherche vous répondra au quart de tour qu’il n’est pas très positif.
D’ailleurs, le géant de l’informatique ne se fait pas prier pour avouer sans détour que l’intelligence artificielle a mis à mal sa fibre écolo qui devait lui permettre de coller à ses prévisions de réduction des émissions de dioxyde de carbone. Dans un rapport qu’il vient de rendre public, il est fait état, à l’inverse, d’une augmentation ascensionnelle des rejets de gaz à effet de serre. Une hausse de quasiment 50% en 2023 par rapport au niveau référence de 2019. En cause principalement les besoins énergétiques abyssaux générés par les centres de données, les serveurs informatiques et autres installations physiques nécessaires au déploiement exponentiel de l’IA générative. De quoi faire dégénérer toutes les projections élaborées au cours de ces dernières années censées conférer à Google le statut d’ecofriendly. Porté par un goût immodéré pour la durabilité, le groupe était
QUAND L’IA FAIT SON CINÉMA… ÇA TOURNE MAL
En découvrant que sa signature vocale avait été imitée pour incarner la dernière version de ChatGPT, la star hollywoodienne Scarlett Johansson a immédiatement perdu foi en l’avenir des agents conversationnels.
Dans le domaine de l’intelligence artificielle, la réalité rattrape souvent la fiction, avant de finir par la dépasser de très loin. En 2014 sortait le film «Her». L’histoire d’un écrivain public employé dans une entreprise chargée d’alimenter en lettres d’amour des âmes en soif de sentiments. Un beau jour, le salarié parfumé à l’eau de rose installe sur son ordinateur un nouveau logiciel censé l’aider dans sa prose, grâce à une IA. Son prénom, Samantha. De fil en aiguille, se noue alors, à la force du mental, une relation sentimentale. Dix ans plus tard, le long métrage, resté dans la fleur de l’âge, se retrouve au-devant de l’actualité. Depuis que l’IA se développe à la vitesse «grand V», le scénario, à l’époque en avance sur son temps, est régulièrement cité, comme une vérité que l’on aurait cherché à nous cacher. À l’époque, celle qui prêtait sa voix à l’intelligence artificielle dans la version américaine n’était autre que Scarlett Johansson. L’actrice toujours bankable, accable aujourd’hui celui qui est considéré
GENIA : LA GUERRE AUX BREVETS EST DÉCLARÉE
Derrière les usages parfois magiques, souvent ludiques, des logiciels d’intelligence artificielle se cachent une véritable guerre mondiale de l’innovation.
Elle a ouvert la voie à une course-poursuite effrénée pour la protection des inventions dans ce domaine. Car en la matière c’est : «Premier arrivé, premier servi». Un enjeu stratégique autant sur le plan politique qu’économique, comme le laissent entendre les dernières données rendues publiques par l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle, relevant des Nations unies. Ainsi, entre 2014 et 2023, plus de 54.000 demandes de brevets ont été déposées à travers le monde dans le domaine de l’IA générative (GenAI). Mais derrière cette information brute se cache la manière brutale dont les choses se sont accélérées dans ce qui ressemble à un jeu de chaises musicales. En effet, dans le sillage de l’avènement de ChatGPT, les évènements ont pris une tout autre tournure. À elle seule, la dernière année de la décennie concernée a concentré le quart des demandes de protection des inventions en GenAI. Autant dire que l’intelligence artificielle, dite générative, devrait
L’ONU AU CHEVET DE L’INTEGRITE DE L’INFORMATION
La communauté internationale pointe du doigt un mal à forte intensité virale, amplifié par les nombreux bouleversements technologiques de ces dernières années, à commencer par le développement enfiévré de l’intelligence artificielle.
L’Organisation des Nations unies a décidé de prendre à bras-le-corps les menaces qui planent sur la pertinence des informations qui coulent à flots sur les réseaux sociaux. Dans son dernier rapport, l’ONU plante le décor et met à nu les travers de certains acteurs du web. Elle reproche à ces derniers de mettre en péril l’intégrité, le sens et la véracité des nouvelles qui déferlent sur la Toile. La communauté internationale pointe ainsi du doigt un mal à forte intensité virale, amplifié par les nombreux bouleversements technologiques de ces dernières années, à commencer par le développement enfiévré de l’intelligence artificielle. D’après les Nations unies, cela a conduit à la propagation de désinformations et de discours haineux à une vitesse sans précédent. Face à ce diagnostic alarmant, mais pas désarmant pour autant, l’ONU refuse de rester les bras ballants. Sans basculer dans l’optimisme béat, elle définit cependant le b.a.- ba de l’intégrité de …